FAQ Emetteur de titres-restaurant

Une question concernant les Titres-Restaurant ? La CNTR vous répond

Les principales interrogations à se poser au sujet de l'émission de titres-restaurant.

Dans le cadre du dispositif législatif et réglementaire en vigueur les régissant, les titres-restaurant ne peuvent être émis que par deux catégories de personnes morales (art L 3262-1 du code du travail)

  • les entreprises elles-mêmes pour leur propre personnel salarié. Dans ce cas, l’employeur peut soit prendre en charge directement cette activité d’émission, soit la déléguer au comité d’entreprise. Cette possibilité, à laquelle quelques entreprises ont eu recours dans les premières années de fonctionnement du dispositif du titre-restaurant est devenue obsolète.
  • les sociétés spécialisées qui ont pour activité principale l’émission de titres-restaurant, la cession de ces titres moyennant le versement de commissions aux entreprises qui les leur commandent pour leurs salariés, et le remboursement des titres aux restaurateurs, détaillants en fruits et légumes et commerçants assimilés qui les ont acceptés comme moyen de paiement.

Si l’exercice d’une activité d’émission des titres-restaurant n’est pas soumis à agrément administratif préalable, la législation en vigueur d’une part impose aux sociétés exerçant cette activité de respecter un certain nombre d’obligations et de règles de fonctionnement et, d’autre part soumet cette activité aux contrôles de la Commission Nationale des Titres-Restaurant.

  • des obligations imposées aux sociétés émettrices de titres-restaurant pour sécuriser les flux financiers générés par leur activité et asseoir la confiance des commerçants qui acceptent les titres-restaurant :
  • l’émetteur de titres-restaurant a une obligation, à tout moment, de remboursement des titres qu’il a émis dès la présentation de ces derniers par les restaurateurs, détaillants en fruits et légumes et commerçants assimilés qui les ont acceptés en paiement de repas dans le cadre de leurs activités commerciales.
  • l’émetteur de titres-restaurant doit être en mesure de pouvoir, à tout moment, faire face financièrement aux demandes de remboursement des titres qui lui sont présentés.
  • l’émetteur de titres-restaurant a une obligation de transparence sur son activité d’émission et de remboursement dont il doit rendre compte régulièrement auprès de la Commission Nationale des Titres-Restaurant.
  • des règles de fonctionnement strictes pour garantir le respect des obligations imposées aux sociétés émettrices de titres-restaurant :
    • les fonds correspondant à la contre-valeur des titres-restaurant émis par l’émetteur doivent impérativement être bloqués sur un compte spécial - appelé "compte titres-restaurant" (art L 3262-2 du code du travail) - qui ne peut être débité que pour permettre le remboursement des titres remis par les restaurateurs, détaillants en fruits et légumes ou commerçants assimilés (art L 3262-3 du code du travail). Tout au long du processus qui va de l’émission au remboursement des titres émis, l’émetteur ne peut disposer à sa guise des fonds liés à son activité. Les sociétés émettrices peuvent toutefois placer les fonds déposés sur les comptes titres-restaurant, sous réserve que ces placements soient temporaires et immédiatement réalisables pour leur valeur nominale initiale. (art R 3262-24 du code du travail).
    • tout déséquilibre constaté au niveau de ces comptes spéciaux doit être compensé par l’émetteur sur ses fonds propres, notamment à titre de provision initiale au démarrage de son activité pour constituer une provision, ou lorsque les titres émis ne font pas l’objet d’un paiement immédiat par l’entreprise qui les a commandés (art R 3262-22 du code du travail).
    • la contre-valeur des titres émis mais non présentés au remboursement à la fin de l’exercice (dénommés "perdus et périmés") doit être redistribuée par l’émetteur à ses clients (entreprises ou comités d’entreprise) et ce, au prorata des commandes effectuées dans l’année par ces derniers (art L 3262-5 du code du travail), après qu’en ait été faite une évaluation dans les six mois qui suivent la fin de l’année civile d’émission des titres. Echappent à cette redistribution les redevances que l’émetteur est autorisé à prélever sur la contre-valeur des "perdus et périmés" pour couvrir d’une part, les frais occasionnés par cette opération de redistribution (art L 3262-5 du code du travail) et, d’autre part, les frais de secrétariat de la Commission Nationale des Titres-Restaurant (arrêté du 31 mars 1971).
  • un contrôle de l’activité pour garantir le fonctionnement harmonieux du système : les sociétés émettrices de titres-restaurant doivent rendre compte de leur activité d’émission et de remboursement de titres. Leurs opérations doivent être périodiquement constatées par un expert-comptable, au plus tard au cours du quatrième mois de l’année suivant celle de l’émission des titres (art R 3262-33 du code du travail). Des rapports mensuels et un rapport annuel après clôture de l’exercice, rendant compte des mouvements physiques sur titres et des flux financiers correspondants, doivent être adressés à l’instance de contrôle, la Commission Nationale des Titres-Restaurant (art R. 3262-40 du code du travail).

VOUS N’AVEZ PAS TROUVÉ LA RÉPONSE À VOTRE QUESTION ?

Contactez-nous